Sélection d’œuvres
Présentation de l'exposition
Né à Paris le 10 octobre 1942, Gérard Titus-Carmel vit et travaille à Oulchy-le-Château, dans l'Aisne. Peintre, dessinateur et graveur, il a participé à près de cinq cents expositions collectives et plus de deux cents expositions personnelles lui ont été consacrées à travers le monde, où son œuvre est représentée dans une centaine de musées et de collections publiques.
Il a réalisé des œuvres monumentales pour le Ministère des Finances à Paris, le Grand Hall Oliver Messiaen de la DRAC Champagne-Ardenne à Châlons-en-Champagne et le Palais des Congrès à Nantes. Il se consacre depuis ses études et son diplôme de l'École Boulle exclusivement à l'art et à l'écriture. Il voyage et écoute beaucoup de musique, aussi.
Très vite son travail s'est organisé en suites et en séries, chacune datée et close sur son titre qui, aboutées les unes aux autres, composent un long récit de la perte mené jusqu'au bord du vide et de l'absence.
S'enchaînent alors des suites de dessins sur la figure du déboîtement et de la brisure, de la déconstruction et de l'épissure, toutes ramenées au centre d'une oeuvre dont les investigations conceptuelles et graphiques s'interpénètrent - travail qu'il poursuit par ailleurs en « illustrant » bon nombre d'ouvrages de poètes et d'écrivains.
Dès le début des années 1970, après plusieurs reconstitutions de lieux en autant d'« opérations olfactives », se développent de nombreuses suites de dessins et de peintures, jusqu'aux séries les plus récentes sur l'espace du paysage, sur la touffeur des frondaisons, les superpositions et l'organisation de l'ombre et de la lumière, comme dans la série des Forêts (1995-1996) qui, après les Dédicaces (1991-1992) et les Égéennes (1993-1994), s'ouvre comme une clairière durant la réalisation de la Suite Grünewald (1994-1996), où il approfondit sa réflexion sur la transparence et la « remontée » de la couleur
Succèdent alors les Nielles (1996-1998) et les Sables (1998-1999) où est privilégiée la trace du noir, puis les Quartiers d'Hiver (1999), les Feuillées (2000-2003), les Jungles (2004), L'Herbier du Seul (2005), blasons de la Nature et du Jardin qui, avec les Vanités et les Memento mori, cherchent à situer une présence dans le désordre naturel du monde. Vient ensuite La Bibliothèque d'Urcée (2006-2009), long cycle de peintures et d'œuvres sur papier marouflé qui se déploie en dix « départements » de dix œuvres chacun, marquant justement dans l'alignement des gestes comme dans l'occupation de l'espace, une volonté de donner du dessin - voire une écriture, et peut-être même une musique - à ce désordre.
Ce travail de saturation de la surface débouche sur la série des lumineuses Brisées où la couleur s'engorge d'elle-même et rutile, scandant les étapes d'une imaginaire Route de la Soie, suivie de la série Figures du Double.
Publication
Un catalogue a été publié à l’occasion de cette exposition.
Jean-Marie PRRET, Marik FROIDEFOND,
Titus Carmel. Écarts I tracés
184 pages, 24x30, Éditions Bernard Chauveau, 2013
En vente au Centre d'art contemporain, à Saint-Pierre-de-Varengeville ou sur demande.
Les recettes des catalogues vendus par Matmut pour les arts sont reversées à la Fondation Matmut Paul Bennetot.
Documents de l'exposition
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